Morgan Pokée
Morgan Pokée est nantais. Il est journaliste et écrit sur le cinéma. Actuellement, il écrit notamment pour la revue en ligne Critikat et pour la revue bimestrielle La septième obsession. Depuis, juillet 2016, Morgan Pokée est également programmateur et animateur au cinéma le Concorde à La Roche-sur-Yon.
Il a travaillé au Katorza, cinéma d'art et essai de Nantes jusquen février 2014. Il est co-fondateur de Répliques, revue dentretiens autour du cinéma, créée en 2012. Il est notamment lauteur de Coppola : portrait du temps en danseur paru dans louvrage collectif Danse / Cinéma dirigé par Stéphane Bouquet (Ed. Capricci et le CND). Consultez le site de Répliques
Morgan Pokée également écrit régulièrement des textes pour lACOR (pastilles jaune ci-dessus). Il anime des ateliers autour de la critique et intervient régulièrement dans les salles de lACOR, autour de films dactualité et dans le cadre dexpériences menées autour de léducation à limage. De septembre 2015 à février 2016, il a occupé le poste coordinateur-adjoint de l’ACOR en remplacement de Soizig Le Dévéhat pendant son congé maternité et parental.
Il a travaillé au Katorza, cinéma d'art et essai de Nantes jusquen février 2014. Il est co-fondateur de Répliques, revue dentretiens autour du cinéma, créée en 2012. Il est notamment lauteur de Coppola : portrait du temps en danseur paru dans louvrage collectif Danse / Cinéma dirigé par Stéphane Bouquet (Ed. Capricci et le CND). Consultez le site de Répliques
Morgan Pokée également écrit régulièrement des textes pour lACOR (pastilles jaune ci-dessus). Il anime des ateliers autour de la critique et intervient régulièrement dans les salles de lACOR, autour de films dactualité et dans le cadre dexpériences menées autour de léducation à limage. De septembre 2015 à février 2016, il a occupé le poste coordinateur-adjoint de l’ACOR en remplacement de Soizig Le Dévéhat pendant son congé maternité et parental.
Mille feuilles
(L'Académie des muses de José Luis Guerin)
par Morgan Pokée
Février © 2016
Il serait une fois de plus vain d'essayer de faire rentrer au forceps l'Académie des muses dans les cases “fictions” et/ou “documentaire”. Tout au plus pourrait-on avancer que Guerin, qui n'aime tant que l'impureté du cinéma et son essence polymorphe, démarre son film (la captation de ses cours dispensés par Rafaele Pinto) dans une démarche documentaire puis le fait doucement basculer, dans sa tranquillité sereine, vers le registre plus affirmé d'une fiction : les échanges entre le professeur et ses élèves provoquent littéralement des embardées concrétisant la teneur de leurs discussions et reprenant, sur un mode vertigineux, le principe renoirien de la contamination de la vie par la scène.
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Projection de différentes couleurs faites de larmes
(Mille soleils de Mati Diop)
par Morgan Pokée
Février © 2014
[ ] Mati Diop semble vouloir régler ses comptes avec ses aînés, ou du moins remettre les choses à leur place et prendre acte du temps écoulé. Le comportement et larrogance de Magaye face à son interlocuteur apparaissent alors comme le reflet du fossé existant entre les générations au Sénégal : reproches et regrets de lengagement, rapport à la démocratie, incommunicabilité...
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Une histoire de violence
(Leçons dharmonie de Emir Baigazin)
par Morgan Pokée
Janvier © 2014
[ ] Les victimes ne sont pas nécessairement celles quon croit. Retour donc aux codes du films de genre, du polar qui scrute les raisons et les intentions de chacun. Lapparition de jeunes jumeaux gymnastes confirme lappétence de Baigazin pour limbrication dans son système de codes propres à un autre genre, le teen-movie : on nest pas loin des jumeaux Vinklevoss dans The Social Network de David Fincher, autre film de vengeance et de système à décoder.
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Entretien avec Emir Baigazin
(Leçons dharmonie)
propos recueillis par Morgan Pokée pour Répliques
Festival des Trois continents de Nantes novembre 2013 © Répliques
en collaboration avec lACOR
en collaboration avec lACOR
[ ] « Certaines personnes estiment que Leçons dharmonie est un film violent, mais jai pourtant décidé de ne montrer aucun meurtre ou acte de violence. Au début du film, nous voyons Aslan, le jeune personnage principal, tuer un mouton dans son petit village. Si nous considérons le contexte de cet acte, le meurtre sert ici à se nourrir, et au final à survivre. Commencer le film avec cette scène permet de comprendre les meurtres à venir qui, eux, ne sont pas montrés mais sont perpétrés avec la même motivation : survivre. Cela me semblait plus élégant ainsi. Je nai jamais voulu contempler la violence. »
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De la guerre / de la paix
(La Bataille de Tabatô de Joaõ Viana)
par Morgan Pokée
octobre © 2013
[ ] Au terme d’une dernière bataille teintée rouge sang où s’imposent les vertus salvatrices de l’art (et de la musique en particulier), il s’agit de trouver de nouvelles armes, de nouveaux instruments de résistance, pour instaurer la « vénérable magie qu’est celle de la paix ».
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Job
par Morgan Pokée
(Leviathan de Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel)
© 2013
Cette coloscopie des entrailles du Léviathan, assimilé à la fois à une tentaculaire chimère, à une nef des fous et à une colonie pénitentiaire, constitue une immersion dans un chaos primitif et fragmentaire, d’où sourd une angoisse qui émerge au seuil de la perception humaine. Lorgnant vers le film d’horreur expérimental par une utilisation de stéréotypes de film d’épouvante (cirés jaunes luisants, têtes décapités, membres arrachés, oiseaux prédateurs, torrents de plasma...), Léviathan recèle des trésors cachés dans les interstices de ses images, des " Esprits ", sous forme d’apparitions - soldats, marins, guerriers, esclaves, monstres, serpents, bêtes, squelettes, démons qui hantent cet abattoir à ciel ouvert.
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