DU 27 MARS AU 9 AVRIL
Alps, un film soutenu par l'ACOR, Accréds, Chronicart, France-Culture et le GNCR, est programmé dans le cadre du 8e printemps balkanique.
DU 20 MARS AU 2 AVRIL
Djeca enfants de Sarajevo, un film de Aida Begic, Bosnie, (VOSTF), 2012, 1h33
Rahima, 23 ans, et son frère Nedim, 14 ans, sont des orphelins de la guerre de Bosnie. Ils vivent à Sarajevo, dans cette société transitoire qui a perdu toute compassion pour les enfants de ceux qui sont morts pendant le siège de la ville. Après une adolescence délinquante, Rahima a trouvé un réconfort dans l'Islam, elle espère que Nedim suivra ses pas.
Tout se complique le jour où à l'école, celui-ci se bat avec le fils d'un puissant ministre du pays. Cet incident déclenche une série d'événements qui conduiront Rahima à découvrir la double vie de son jeune frère...
Révélée par Premières Neiges, Aida Bejic est de retour pour un film extrêmement personnel qui traite du quotidien d'une jeune femme voilée dans un Sarajevo post Guerre de Bosnie. Peinture pessimiste d'une société corrompue et violente, où les puissants font la loi, mais aussi vision positive de la fraternité des femmes, ce beau film est à la fois le portrait d'une femme courageuse et celui d’une société en pleine transition et qui subit le contrecoup de la guerre.
Mention spéciale - Un Certain Regard, Festival de Cannes 2012.
DU 27 MARS AU 9 AVRIL
Alps, un film de Yorgos Lanthimos, Grèce, (VOSTF), 2012, 1h33
ALPS est le nom d’une société secrète. ALPS propose d’étranges services au moment du décès d’un proche. Est-ce qu’il s’agit de tromper la mort ou la vie ? Qu’importe, avant tout, il s’agit d’obéir à Mont Blanc. Et pour Mont Blanc, il faut respecter les règles, toutes les règles...
Avec Canine, Yorgos Lanthimos avait braqué les projecteurs sur un pays à la cinématographie oubliée et, dans son sillage, révélé toute une mini-génération de réalisateurs, scénaristes et comédiens partageant un goût pour le jonglage entre absurde et rigueur, formant un nouveau paysage grec insolite et passionnant.
Avec Alps, absurde et mystérieux jusqu’au bout, Lanthimos confirme son incroyable originalité et qu’il se situe en plein héritage des Surréalistes.
A l'issue de la séance, découvrez dans le hall l'entretien de 15‘ réalisé avec le réalisateur Yorgos Lanthimos à l‘occasion de la sortie du film.
DU 10 AVRIL AU 30 AVRIL
Derrière la colline, un film de Emin Alper, Turquie, (VOSTF), 2013, 1h34
Au pied de collines rocheuses, Faik mène une vie de fermier solitaire avec son métayer et sa femme. Quand arrivent de la ville son deuxième fils et ses petits-enfants, il les met en garde contre les nomades qui traversent la région. Tandis que se déroulent les vacances, la menace rôde, silencieuse et invisible... Emet Alper signe une œuvre brillante sur la peur de l'étranger et l'absurdité de la loi du talion. Plongeant ses caméras dans une vallée reculée,
il décrit le lent cheminement d’une famille de fermiers vers la folie meurtrière.
En utilisant avec maestria toutes les ressources du cinéma, il crée d’abord chez le spectateur un sentiment d'angoisse vis-à-vis de cette présence menaçante. Mais peu à peu, il distille un doute quant à cette présence décidément insaisissable alors que l'unité familiale des fermiers vole en éclat et révèle des secrets inavouables. De mensonges en mensonges se dessine l'image d’une société turque traversée de lignes de failles béantes. L'air de rien, le cinéaste ponctue son œuvre d'indices qui tendent à prouver l'inexistence de
la menace située derrière la colline, soulignant subtilement l'autodestruction d'une société turque gagnée par la folie.
DU 17 AVRIL AU 30 AVRIL
Clip, un film de Maja Milos, Serbie, (VOSTF), 2012, 1h42, interdit -16 ans
Jasna, une adolescente de 16 ans, s'ennuie dans sa petite ville en périphérie de Belgrade, entre les cours du lycée et la vie chez elle, où ses parents n’arrivent plus à dialoguer avec elle. Comme les autres jeunes de son âge, ses seules préoccupations sont de faire la fête, de rencontrer des garçons et de se filmer en permanence avec son téléphone portable.
Jasna tombe folle amoureuse de Djole, un garçon de son école. Prête à tout pour lui plaire, Jasna sombre vite dans les excès de l'alcool, du sexe et de la drogue.
Pour son premier film, la Serbe Maja Milos prend son sujet à bras le corps et signe un geste d'une puissance sans concession : Clip, film censuré à l'Est, dessine le portrait cash, trash et frontal d’une jeunesse en perdition. Il dérange, met mal à l'aise, et on peut dans un premier temps le détester. Pourtant, il faut peu de temps pour reconnaître que le pari est gagné, que Milos a envoyé, et touché. Pas de complaisance chez elle mais une force brute et une honnêteté frontale.
DU 17 AVRIL AU 30 AVRIL
Stella, femme libre, un film de Michael Cacoyannis, Grèce, (VOSTF), 1955, 1h40
Stella, chanteuse populaire de cabaret, électrise chaque soir le public du Paradis. Femme fatale, elle ne sacrifie rien à sa liberté, ni sa vie, ni ses amours. Aleko, jeune homme de bonne famille, se meurt d'amour pour elle, mais Stella lui préfère un joueur de football, le fougueux Milto... « Le réalisateur propose Stella, femme libre sous les apparences d’un mélodrame local. Mais ce film ibertaire et féministe outrepasse largement la simple lorgnette nationale, pour célébrer les noces du cinéma moderne et de la tradition grecque. » (Critikat.com)
DU 17 AVRIL AU 30 AVRIL
La Poussière du temps, un film de Théo Angelopoulos, France/Grèce, (VOSTF), 2008, 2h05
Un réalisateur américain d'origine grecque réalise un film sur le destin tragique de ses parents et leurs amours contrariées par l'Histoire au temps de la guerre froide. Pour son film, son enquête le mène en Italie, en Allemagne, en Russie, au Canada et aux États-Unis. Véritable voyage à travers le monde du 20e siècle et travail de Mémoire sur l'Histoire, une élégie sur la destinée humaine et l'absolu de l'amour... Que seule vient troubler la Poussière du Temps...
Le film posthume d’Angelopoulos mêle avec grâce les grands sentiments aux crises de l'histoire. « Des images, des plans, des scènes d’une puissance émotionnelle dont on a du mal à saisir la raison pour laquelle ils nous bouleversent autant. » (Les Inrockuptibles)
Jeudi 18 avril | 19h15 | Cinéma Lux
Avec la complicité de Balkans Transit à l’occasion du 8e Printemps balkanique et l'association Contacts Franco-Grecs.
Projection du film posthume de Théo Angelopoulos, La Poussière du temps à 19h15, suivie d’une rencontre culinaire en cafétéria avec l'association Contacts Franco-Grecs.