Raphaël Nieuwjaer

Fondateur de la revue Débordements, Raphaël Nieuwjaer est critique de cinéma (Etudes, Images documentaires,...). Il a traduit Screening Sex, une histoire de la sexualité sur les écrans américains, de Linda Williams (Capricci, 2013) et participé à différents ouvrages collectifs (Breaking Bad, Série blanche, Les Prairies ordinaires, 2014 /Notre Caméra analytique, le cinéma de Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi, Post-éditions, 2015). Il a également co-dirigé Richard Linklater, cinéaste du moment (Post-éditions, 2019). Il est par ailleurs chargé de cours en cinéma à l'université, intervenant et rédacteur de livrets dans le cadre de Lycéens et apprentis au cinéma.
(Photo © 2018, DR)

2020

Rencontre publique avec François Bégaudeau

Samedi 25 janvier 2020 à partir de 9H30, jusqu'à midi
Angers, Centre de Congrès, salle Grand Angle

une rencontre proposée par l'ACOR et le festival PREMIERS PLANS.

(entrée libre)

Raphaël Nieuwjaer animera cette rencontre publique avec le réalisateur, autour de son film Autonomes, de l'autonomie au cinéma (mode de production, notamment), de l'autonomie en général.

2019


16 décembre 2019     
[…]  C'est à travers un second niveau, celui du montage, que le film se révèle le plus subtil et le plus juste. Autonomes est au final moins une mosaïque qu'une tapisserie. Les démarches, les actions et les réflexions singulières sont en effet constamment tressées les unes aux autres. Plutôt que d'interroger une famille, le cinéaste va faire le choix de tramer les paroles de la femme, de l'homme et de l'enfant – chemin faisant, c'est l'idée d'une famille élargie, ou d'une communauté ouverte, qui émerge. Plus tard, il montera en parallèle un repas collectif et la fabrication du pain ou du fromage – en somme, tout ce que la réduction de la nourriture à une marchandise fait disparaître. À chaque fois, ce sont de nouveaux réseaux de dépendance, ou de solidarité, qui s'esquissent.





2019

« Rythmes »
3 janvier 2019



[…]  Plutôt que de rationaliser sur le mode de la lecture symptomale (« il-elle est autiste »...), ou de disqualifier sur le mode du jugement moral ou esthétique (« on ne devrait pas filmer cette personne dans ces conditions », « il-elle fait n'importe quoi »), le spectateur trouve l'occasion précieuse d'être touché par la banalité autant que par la richesse des élans physiques, affectifs, psychiques, artistiques de ces jeunes gens. Par la rigueur même de ses cadres, le film ouvre en fait une zone d'indétermination où le symptôme peut aussi se faire œuvre.

2018

« Conjurer la peur »
22 octobre 2018



[…]  Mais puisque nous sommes en Louisiane, ce sera aux Indiens de Mardi Gras de montrer la voie. Ils accompagnaient de leurs chants la traversée par les deux enfants de la maison hantée ; présents au début et à la fin, perçant la nuit puis s'y fondant, ils enveloppent le film de leurs chatoyants costumes. En eux s'incarnent un élan et une patience, une grâce et une vigueur. À la peur, la honte ou la violence, ils opposent la puissance irréductible des vaincus, nouant et réinventant les traditions de l'Afrique de l'Ouest et des tribus amérindiennes. Et c'est ainsi que, dans un panache de plumes, ils s'enfoncent sans crainte dans l'obscurité.
    Index général
    Contributions de Raphaël Nieuwjaer © ACOR