Christophe Beney

Christophe Beney est né le 24 juillet 1979 à Bordeaux.
Journaliste de formation, il est enseignant-chercheur en cinéma à l’Université.
Il a travaillé dans sa prime jeunesse pour la presse quotidienne régionale, notamment pour le journal Sud-Ouest, pour L’Union en Champagne-Ardenne. Puis il s’est spécialisé dans la culture, et particulièrement dans le cinéma. Il est devenu journaliste-pigiste pour la presse magazine, notamment pour les Cahiers du Cinéma, pour lesquels il a écrit pendant deux ans.
Il est l'un des co-fondateurs, avec Henry Bicaise et Nathan Reneaud, d'Accréds.fr, un site créé en 2010 entièrement consacré à l’actualité des festivals de cinéma.

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Tuer un homme

de Alejandro Fernández Almendras
par Christophe Beney

2014
L’homme latino-américain se porte mal. C’est son cinéma qui le dit. Mexicain, on le découvre en panne au volant de sa voiture, dès les premières minutes de Despuès de Lucia, et plus tard incapable d’empêcher sa fille de devenir le bouc émissaire de lycéens sadiques. Péruvien, il se retrouve muet, coincé entre sa femme et sa fille, simple figurant au sein de sa propre famille, dans El Mudo de Daniel et Diego Vega (film encore inédit en salles, présenté au Festival des 3 Continents en 2013). Brésilien, il se cloître, ayant peur de tout, sauf de son passé pourtant peu reluisant, comme le montre Kleber Mendonça Filho avec Les bruits de Recife. Argentin, il se vautre dans la rancune et la veulerie à travers Les nouveaux sauvages de Damian Szifron (sortie prévue en France le 14 janvier 2015). Chilien, il ne va guère mieux. C’est Alejandro Fernandez Almendras qui le dit implicitement grâce au titre même de son troisième long-métrage, Tuer un homme.

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Computer Chess de Andrew Bujalski
par Christophe Beney

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2014
Computer Chess est le quatrième long-métrage de Bujalski, le premier distribué en France, donc un quasi premier film à nos yeux. Et c’est heureux d’une certaine manière. Il n’est évidemment pas réjouissant que les réalisations de Bujalski n’aient jamais trouvé le chemin de nos salles ; ça, c’est triste au contraire. Ce qui est plaisant, c’est de recevoir ce film comme l’œuvre d’un faux débutant. Parce que c’est ce qu’elle est.
Computer Chess est le meilleur premier film de Stanley Kubrick, depuis le premier film de Stanley Kubrick. Il lui est même supérieur. Si Kubrick revenait aujourd’hui d’entre les morts, avec sa science et son talent, pour recommencer sa carrière, il ferait probablement Computer Chess, de la même manière que Francis Ford Coppola avec Tetro ou Monte Hellman avec Road to Nowhere ont rebooté leurs carrières respectives.

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Entretien avec Yorgos Lanthimos
(Alps)

15 janvier 2012
Propos recueillis, transcrits et traduits par Christophe Beney

Que doit savoir le public d’Alps avant de voir le film ?

L’idéal serait de n’en rien savoir. La plupart du temps, si l’on est incapable de faire abstraction de tout ce que l’on croit savoir d’un film, de le découvrir seconde par seconde et d’oublier que l’on est dans une salle de cinéma, l’expérience est fichue. Alps est construit de manière à se révéler très progressivement. Le mieux est de tout y découvrir par soi-même, quitte à se rendre compte de certaines choses bien après la fin de la projection.

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Alps de Yorgos Lanthimos
par Christophe Beney

a
2012
La tentation est grande d’appréhender le cinéma grec actuel comme une nouvelle vague, nourrie en souterrain par la crise. D’Athina Rachel Tsangari (Attenberg) à Babis Makridis (L, inédit pour le moment dans les salles françaises), en passant pas Yorgos Lanthimos, les principaux intéressés réfutent l’appartenance à un quelconque mouvement, malgré quelques noms en commun (Aris Servelatis promène sa moustache dans Alps et L, Ariane Labed sa silhouette menue dans Attenberg et Alps), encore moins si celui-ci doit être motivé par la seule volonté de rendre compte de la déliquescence du pays. Et pourtant.

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