Touki Bouki

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Le Voyage de la hyène

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Touki Bouki

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Le Voyage de la hyène


Un film de Djibril Diop Mambety


(1h27 • Sénégal • 1973 • programmation en salles 2014 >> Independencia société, pour Carlotta films)

Touki Bouki

Anta, une jeune fille des quartiers pauvres de Dakar, s’est amourachée de Mory, un gardien de troupeau qui conduit une moto ornée d’un crâne de vache. Au sein d’une société cruelle prise entre tradition et modernité, tous deux forment un couple de marginaux. Ils s’inventent des histoires pour s’évader et, face à la mer, rêvent de prendre un bateau qui les mènera en France. En route, tous les moyens sont bons pour trouver les ressources nécessaires : jeux d’argent, vol ou escroquerie…

Touki Bouki
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1973 Le film est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, ainsi qu’au Festival de Moscou où il remporte une mention spéciale ainsi que le Prix de la Critique Internationale.

Pourtant, après ce début foudroyant, Mambety ne tournera plus pendant près de vingt ans, ne revenant au cinéma qu’en 1992 avec Hyènes. En fait, si le film est reconnu à l’étranger, il est reçu assez froidement au Sénégal et n’ouvre pas cette nouvelle voie pour le cinéma africain que Mambety appelait de ses vœux. Ce n’est que petit à petit que des cinéastes africains revendiqueront l’influence du film et se déclareront les descendants, les fils de Mambety.

C’est donc pour ses qualités propres, mais aussi pour la place particulière qu’il occupe dans le paysage cinématographique africain, qu’il faut découvrir impérativement ce film magnifique.

Olivier Bitoun, Cineclassik, le 4 mai 2012

Touki Bouki

Scénario et Réalisation : Djibril Diop Mambety
Photo : Georges Bracher
Production : Djibril Diop Mambety et Medoune Faye

Touki Bouki

Mambety ne va cesser de travailler en montant des images, des séquences, sans nécessairement qu’il y ait des liens immédiats et évidents entre elles, laissant au spectateur le soin de construire mentalement le récit.

Le découpage se révèle ainsi très étonnant, quasi expérimental, avec une temporalité malmenée, de multiples ellipses, des passages brutaux d’un sujet à un autre. Il y a beaucoup de ruptures de ton, des images qui reviennent de manière récurrente sans qu’elles soient immédiatement identifiables, des séquences qui se répètent, des transitions d’une audace folle.

On est souvent perdus mais Mambety recolle à chaque fois les morceaux, et aussi étrange et incongrue que puisse nous paraître telle ou telle séquence, elle finit par trouver à un moment sa place dans le film. C’est extrêmement habile, étonnant, déroutant et Mambety parvient par ce biais à maintenir constamment notre attention, à mettre nos sens en éveil, à créer de la réflexion et de la pensée sans recourir aux dialogues ou à des scènes explicatives ou illustratives.

Olivier Bitoun, Cineclassik, le 4 mai 2012

Touki Bouki

Avec :
Magaye Niang (Mory)
Mareme Niang (Anta)
Aminata Fall (Tante Oumy)
Ousseynou Diop(Charlie)

Touki Bouki
Touki Bouki

Touki- Bouki, premier long-métrage de Djibril Diop Mambety, est un hymne à la jeunesse. Débordant d’énergie, c’est un film qui mord dans la vie à belles dents comme ses personnages, rebelles et insatisfaits, à la recherche d’un ailleurs forcément synonyme de vérité et de bonheur.

Josiane Scoleri, Cinéma sans frontières, le 6 février 2009

Touki Bouki
Touki Bouki
Touki Bouki
Touki Bouki
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Avec Touki- Bouki, Mambety propulse le cinéma africain dans la modernité. Modernité de la mise en scène et du montage. Mambety rompt avec la linéarité traditionnelle du récit pour imprimer à son film un rythme que certains qualifieront de chaotique ou d’irrationnel. Mais nous sommes dans la danse de la vie avec ses contradictions, ses soubresauts et surtout ses rêves. Car nous sommes ici avant tout dans le rêve de l’ailleurs. Et l’ailleurs commence à notre porte.

Josiane Scoleri, Cinéma sans frontières, le 6 février 2009

Touki Bouki
Touki Bouki
d'après Mille Soleils

Quarante ans plus tard, Mille Soleils de Mati Diop, la nièce de Djibril Diop Mambety, enquête sur l’héritage personnel et universel que représente Touki Bouki. Que s’est-il passé depuis ? Magaye Niang, le héros du film, n’a jamais quitté Dakar. Et aujourd’hui, le vieux cowboy se demande où est passé Anta, son amour de jeunesse.










2014 • On trouve Touki Bouki de Djibril Diop Mambety en DVD ou en V0D chez Carlotta films.
Il peut être programmé en salle, via Independencia pour le compte Carlotta films, à l’occasion de la sortie de Mille soleils de Mati Diop, un film soutenu par l’ACOR (sortie nationale : 9 avril 2014 chez Independencia).