Fuocoammare, par-delà Lampedusa
" Fuocoammare ne donne à entendre que les voix de ceux qui sont dans les plans, les questions c’est nous, sans autre médiateur que le récit, qu’elles interrogent. "
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Fuocoammare, par-delà Lampedusa
| Documentaire | Italie / France | 2016 | 1h49 | distribution : Météore films | | sortie nationale : 28 septembre 2016 |
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✨ Berlinale 2016 Ours d'Or, ✨ Prix du Jury Oecuménique ✨ Prix Amnesty International ✨ Prix du Jury du Berliner Morgenpost avec le soutien de l’ACOR – Association des cinémas de l’ouest pour la recherche, de l'AFCAE – Association française des cinémas d'art et essai, de Zéro de conduite, de SOS Méditerranée, du Courrier international, d'Amnesty international, de France culture et de Télérama
Fuocoammare, (« le feu à la mer »), sixième documentaire de Gianfranco Rosi, raconte en profondeur. Il ouvre le récit. Le film met en lumière à l’intérieur de cadres méticuleux et inspirés, un sujet brûlant, souvent mis à la une et sous-traité par les medias : l’accueil et la perception, ici, depuis l’île de Lampedusa (20 kilomètres carrés, 6.000 habitants), de l’afflux de populations migrantes qui abandonnent leur pays d’Afrique et du Moyen Orient, chassées par la violence des guerres qui déchirent leurs pays, qui ont détruit leur mode de vie, éradiqué leurs traditions, leurs cultures et les besoins vitaux de leurs habitants. Le récit de Fuocoammare est initié par Samuele, un enfant du pays qui se révèle être un acteur exceptionnel et un personnage central, et se prolonge dans le sillage de ce garçon d’une dizaine d’années qui, tout au long du film, est assiégé. Il est envahi et poursuit des ennemis invisibles : ses angoisses, un rossignol caché dans la nuit, à l’abri des feuillages, son avenir de pêcheur en pleine mer, l’horizon, bref ce qu’il ne peut pas voir. Marie Anne Guerin |