A propos de Rives
par Sylvain Coher
(...) comme le simple fait de perdre une lentille te fait toucher le sol du bout des doigts (tu es perdu mais tu ne le sais pas encore) tu souffles sur une vitre dont la buée s’efface bien trop vite chaque fois que tu recommences et autour le monde que tu entends ne vient plus que de tes écouteurs – un monde très Rock, guitare et galets, rocher, basses, cailloux de mortier et liquides perdus dans l’air et dans le sable – au point de l’entendre si fort (à l’intérieur et tout autour) que tu n’entends pas même l’étrange mécanique du bruit de tes pas dans les couloirs du métro et jusque dans la rue tu es cet enfant au regard lourd qui met ses mains